SEPTEMBREParution du premier album 25 cm de Serge Gainsbourg : "Du Chant A La Une", ainsi qu'un maxi 45 tours avec "Le poinçonneur des Lilas" en tête.
Ce classique intemporel de la chanson française passe souvent en radio, mais l'album se vend difficilement et ses premiers passages télés n'emportent pas l'amour du public.
Pour faire court : son physique passe très très mal et sur scène, il se prend en pleine tronche les critiques des spectateurs.
Son vrai public : les professionnels.
Parmi ses premiers fans, un fan de choc : Boris Vian qui écrit deux articles enflammés à son sujet.
Serge Gainsbourg va ainsi croiser le chemin de Boris Vian, mais le temps leur manquera pour une collaboration éventuelle.
En 1958, Serge Gainsbourg a trente ans, et c’est déjà tard pour commencer une carrière alors que le rock’n’roll montre le bout de son nez en France, et qu’une nouvelle génération d’interprètes manipulés par les maisons de disques se préparent à changer le paysage audiovisuel français.
Chez Philips, Denis Bourgeois, directeur artistique, présente Alain Goraguer à Serge Gainsbourg.
Alain Goraguer, pianiste, compositeur, arrangeur, a travaillé avec les plus grands, dont Boris Vian, et une grande amitié autant qu’un amour immodéré du jazz va unir les deux hommes.
Le poinçonneur des Lilas (Gainsbourg)
La recette de l'amour fou (Gainsbourg)
Douze belles dans la peau (Gainsbourg)
Ce mortel ennui (Gainsbourg)
Ronsard 58 (Gainsbourg-Barthelemy)
La femme des uns sous le corps des autres (Gainsbourg)
L'alcool (Gainsbourg)
Du jazz dans le ravin (Gainsbourg)
Charleston des déménageurs de piano (Gainsbourg)Le poinçonneur des lilasLe premier classique signé Gainsbourg, qui passe en boucle en radio et qui sera repris par une foule d’artistes qui vont se faire un malin plaisir à “faire des trous des petits trous”.
La recette de l’amour fouDrôle et cynique à souhait.
(
Jouez la farce du grand amour, dites “jamais” dites “toujours” et consommez sur canapé)
Ce mortel ennuiQui raconte l’histoire (autobiographique) d’un homme qui hésite à lâcher sa copine qui l’ennuie à mourir, mais n’ose pas.
(
bien sûr il n’est rien besoin de dire à l’horizontale, mais on ne trouve plus rien à se dire à la verticale)
Ronsard 58Un texte extrêmement misogyne, écrit par Serge Barthélémy et non Gainsbourg.
Michèle Arnaud reprendra cette chanson, malgré un texte plutôt agressif envers la gente féminine.
(
C’est le seul miroir où tu ne seras pas moche)
La femme des uns sous le corps des autresConstat d’adultère.......si la femme des autres est infidèle, que penser de la nôtre?
(
D’abord on se dit vous, et puis on se dit tout, on s’envoie un verre, on s’envoie en l’air)
Du jazz dans le ravinOù l'histoire tragique de deux amoureux dans une voiture de sport.